Silencio

domingo, 24 de febrero de 2008
Como densa bruma
que parece
no querer levantarse
tras varios días encontrando
acomodo sobre mi espalda,
un pesado silencio
me envuelve, me encadena,
un silencio que ensordece
con sus afiladas notas
carentes de vida,
sombría banda sonora
para días sin música.
El silencio
viene de la mano
de una oscuridad cegadora
que no permite dibujar en la realidad
ningún destello por ser
nacido de mi ilusión.
Cualquier atisbo de luz
que parece querer derribar
el muro de las tinieblas
no es más que un agujero negro
que se lleva consigo
esbozos de sueños
y brotes de esperanzas.
Pero no es lo peor soportar
este silencio,
esta pesada piedra oscura
que se cierne sobre mis hombros,
lo peor es no saber
hasta cuándo no veré nada,
hasta cuándo no oiré nada,
cuánto tiempo seguiré sin saber nada
respirando bajo este negro manto
hasta ahogarme en el silencio de la soledad.

L'abisme, L'avalanche

lunes, 18 de febrero de 2008


La première foi je me souviens
La façon de rire de ces yeux
Elle ma demandé que je la suive
Dans cet abisme

Elle ma laissé habiter ses mains
Elle s’approche de moi
Je ne dois pas boire
L’autre coté de son sein clair
Mais une tendresse si profonde
Je la suis, elle me respire
Dans cet abisme

Doucement doucement doucement
Mais une tendresse si profonde
Je la suis, elle me respire

Dans cet abisme


Más canciones e información del grupo aquí.

Sueño estrellado

miércoles, 13 de febrero de 2008
Los últimos rayos de sol se dibujaban sobre el Sena cuando me decanté por un puente para pasar debajo esa noche. Había asegurado en reiteradas ocasiones, en mis críticas al dinero y el sistema capitalista, que no me importaría dormir debajo de un puente, bajo el cielo estrellado. Claro que siempre añadía a mi discurso “si fuera con una determinada persona”, pero eso se presentaba imposible, allí y siempre. Pero al menos, con esa noche a la intemperie buscaba cumplir medianamente con mis palabras, y probar el sabor de un sueño arropado con el manto de las estrellas.
Había tenido suerte con la noche parisina; aunque gélida, no había una sola nube que la empañara. Ya en mi improvisado lecho, comencé a distinguir las primeras estrellas, nítidas luces primero, que pronto se difuminaron en mis ojos, manantiales de ríos helados que se ahogaban en mi cara. Me quedé dormida abrazada a su recuerdo, y sé que esa noche soñé que, al despertar, los rayos de sol de la mañana acariciaban su rostro junto al mío en un amanecer eterno.

L'horizon, Dominique A

lunes, 11 de febrero de 2008


«Nous n’irons pas plus loin», te dit le capitaine
Trop d’obstacles aujourd’hui pour gagner l’horizon
Des baleines épuisées gémissent sur la grève
Leur sang couvre des bouches comme autant d’hameçons

Comme autant de collines occultant l’horizon
De crêtes insensibles à l’adagio des plaines
« Je suis vraiment navré », te dit le capitaine
Et tu sens qu’il dit vrai et qu’il a le cœur bon.

Dès lors la bouche vermeille d’une femme au harpon
Qui entre dans tes murs et saigne les baleines
Te fait des mois durant dédaigner l’horizon
Et lorsque tu le croises snober le capitaine.

Quand tu rentres chez toi, tu te dis qu’il fait bon
Le mensonge est partout infiltré dans tes veines
Tant tu aimes goûter au sang de la baleine
Qui déborde des lèvres de la femme au harpon.

Mais un jour sur ta manche tire le capitaine
Les yeux exorbités, il te dit : « Repartons ».
Il est temps de sortir du sommeil des reines
Car nul ne vous attend autant que l’horizon.

C’est Lob Nor qui t’espère, l’Inlandsis qui t’appelle
La Sierra Nevada qui la nuit crie ton nom
Et c’est la Grande Bleue qui rehausse le ciel
Chacun d’eux te réclame et t’offre l’horizon

Mais celui-ci t’échappe, stoppé dans son élan
Par des sommets hargneux, des vallées encaissées,
Des villes au cœur de pierre aux formes insensées
Vois, la barbe te pousse et ton pas se fait lent.

Et tu entends au loin les plaintes des baleines
Qui avant de finir sur la grève ont sans doute
Connu cet horizon dont seul le capitaine
Espère encore pour deux que tu croises la route.

Mais un jour au silence qui monte aux alentours
Comme tes yeux se décollent, tu sais qu’on t’a laissé
Seul avec ton vieux rêve dont l’ombre est un vautour
Qui dessous tes haillons sent la chair s’assécher

Et comme en de lents cercles, il va pour t’entreprendre
Le décor s’aplanit, les courbes se défont
Tout se dégage, oui, sans doute las de t’attendre
C’est lui qui vient à toi ; il est là : l’horizon.